Meeting de Palézieux, le 15 avril 2006
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------------------ Entraînement avant le jour J -----------------
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--------------------- le soir du
meeting ... Combats de ...
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Delphine Veillard
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Les
progrès de Delphine et la fougue
d'Elbasan
La boxe
féminine
est souvent encore décriée ou
raillée. Les spectateurs de
Palézieux ont pu voir que ces
considérations n'avaient pas
leur place. Les deux Châteloise
Delphine Veillard et Laura Savoy
ont prêché la bonne parole. Amie
de Bertrand Bossel, Delphine
Veillard a pleinement soutenu la
comparaison avec la Française
Aurélie Urbano. Si Delphine
avait connu un premier combat
difficile il y a déjà 3 ans,
elle avait réussi sa rentrée il
y a peu à Sissach même si elle
avait perdu. A Palézieux, elle a
convaincu, nous disant: «Quand
j'ai descendu les escaliers qui
menaient à la salle, je me suis
dit avec beaucoup de conviction:
il faut y aller et ça a été. Je
suis contente de mon match mais
un peu moins du verdict. Un nul
aurait été plus juste car il me
semble que j'ai pas mal touché.»
L'entraîneur François Gilliand
était très content: «Delphine
m'a vraiment fait plaisir. Elle
a fait de la belle boxe
et son évolution est très
intéressante.» L'arbitre
Pierre-Alain Schneeberger y
allait aussi de son compliment:
«Ce fut un très joli combat. Je
n'ai rien eu à faire.»
La jeune Laura Savoy a démontré
que techniquement, elle était
bien mais, comme le notait
Gilliand: «Malheureusement, elle
était trop court physiquement.
Elle a par exemple un très bon
uppercut du droit mais elle n'a
jamais pu le sortir.»
Le
combat entre le Bullois
Elbasan Ahnetaj et le Châtelois
Stéphane Porchet n'a pas connu
de temps mort, le Bullois se
lançant sans répit et sans
calcul à l'abordage pour
emporter finalement la décision.
C'est sa troisième victoire en
trois combats. Il avait remporté
les deux premiers, avant la
limite, lors des championnats
suisses juniors. L'entraîneur
Gruyérien Stéphane Bovet était
content de son jeune protégé de
17 ans, d'origine albanaise, de
national- lité française, en
Suisse depuis 7 ans et apprenti
mécanicien sur auto: «J'ai bien
aimé son combat. Il a boxé avec
du cœur et il a bien travaillé.
Mais il s'est quand même montré
trop lent, cherchant à taper
fort au lieu de marquer des
points. Il écoute bien ce que je
lui dis et je veux lui apprendre
qu'un coup sec et rapide fait
plus mal qu'un coup lourd.
Moi-même, j'aurais certainement
gagné plus de combats en tapant
moins fort mais en étant plus
rapide. Je veux éviter que mes
élèves commettent mes erreurs.»
Porchet
savait ce qu'il devait faire
pour contrer «l'ouragan» Ahnetaj
mais il n'a pas réussi: «Je ne
me suis pas montré assez
rapide.» Son entraîneur Mehdi
Genoud précisait: «Il aurait
fallu que Stéphane arrive à
piquer une fois proprement son
adversaire avec un uppercut,
pour l'arrêter, mais ce n'était
pas évident.»
GB
Delphine
Veillard (ci-dessous) a tenu
tête à la Française Urbano.
Charly
Rappo
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et le
combat de "Bosko" Bertrand Bossel ...
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Quand «Bosko»
rime avec k.-o.
PALEZIEUX
· Bertrand Bossel dit «Bosko»
voulait démontrer ses progrès.
Il a été pour le moins
convaincant, mettant k.-o. au 4e
round l'Estonien Sergey Tassimov.
Il est
impayable Bertrand Bossel!
Situons la scène: on est samedi
soir, minuit approche et dans le
petit vestiaire de la halle de
Palézieux, le poids coq
Châtelois est entouré de
journalistes et amis venus le
féliciter. Que diable, le petit
«Bosko» vient de livrer un
combat de géant mettant k.-o. au
4e round l'expérimenté Estonien
Sergey Tassimov. Sans attendre
les questions, ne pensant pas à
son exploit, ni à sa coupure à
l'arcade ni à la joie du public,
Bossel interroge, inquiet:
«Qu'est-ce qu'ils ont fait
Fribourg-Gottéron et Olympique?
On aurait aimé lui répondre que
si les joueurs de Gottéron
avaient seulement le dixième de
son courage et de sa volonté,
ils ne seraient pas en train de
lutter avec Bienne.
La halle
de Palézieux était remplie à ras
bord pour voir «Bosko» dans ses
oeuvres. Le rendez-vous était
important. Pour son 8e combat
professionnel, il retrouvait
l'Estonien Tassimov qu'il avait
battu à son deuxième combat en
2004. L'occasion était parfaite
pour juger de la progression du
Châtelois. Et la réponse est
venue aussi clairement que ce
crochet-uppercut au foie qui a
mis k.-o. Tassimov au 4e round.
L'entraîneur Mehdi Genoud a dû
aider l'Estonien à reprendre son
souffle et sur son tabouret de
coin de ring, Tassimov avait
mauvaise mine alors que «Bosko»
dégustait cette belle 6e
victoire.
Il ne
faudrait pas croire que ce fut
facile. Parti prudemment au
premier round, Bossel se fit
secouer dans un 2e round qu'il
perdit sans discussion. On était
vraiment inquiet et on n'aurait
pas risqué un gros pari sur le
crack local. Mais il est revenu
transformé au 3e round, mettant
en difficulté Tassimov. Et au 4e
round, le Châtelois continuait
de virevolter sur le ring, pour
exploiter en un éclair
l'ouverture dans la garde de
l'Estonien.
«Bosko» ne pouvait souhaiter
mieux pour sa rentrée du
printemps: «J'ai su exploiter
mon point fort qui est de
beaucoup bouger sur le ring. Ce
soir, je me sentais bien, déjà
dans les vestiaires. C'est
peut-être pour ça que je ne me
suis pas inquiété quand j'ai été
dominé au 2e round. Je travaille
pour développer ma puissance
mais sans penser à un k.-o., le
coup décisif, il doit venir tout
seul. J'essaie de progresser
toujours mais c'est difficile de
tout acquérir en même temps.
J'espère que ça viendra avant...
la retraite.»
L'entraîneur Mehdi Genoud était
bien sûr content de son protégé.
Fini le temps où des conseillers
voulaient faire changer sa
boxe à Bossel, l'obliger à
«s'asseoir» pour porter ses
coups. Genoud explique:
«Bertrand n'est pas fait pour
boxer «assis» sur les
jambes. Ses grandes qualités, ce
sont sa rapidité et sa mobilité.
Et s'il place ses coups
explosifs, il est efficace et il
fait mal.»
Genoud reconnaissait aussi les
bienfaits pour Bertrand mais
pour lui également dans le
sparring, à Gaillard en France.
Genoud est ainsi conscient que
Bossel doit arriver à changer de
rythme dans un combat: «Vous
savez, on est un peu comme un
vieux couple, les deux. Et
certaines de mes paroles passent
par-dessus Bertrand qui est un
têtu. Mais pour ce match contre
Tassimov, je dois reconnaître
que je n'ai pas été bon entre
les deux premiers rounds,
n'ayant pas réussi à bien
conseiller Bertrand. Et les
choses ont failli mal tourner au
deuxième round.»
C'est finalement pour Tassimov
que le destin s'est fait cruel.
Le pauvre n'avait pas même
d'appétit pour le repas d'après
meeting. Il est reparti après
«sa journée de travail
ordinaire», en n'ayant presque
pas touché à son assiette. C'est
parfois dur le métier de boxeur
professionnel!
Bossel, on va le retrouver le 12
mai à Corcelles/Payerne pour un
meeting organisé par
Jean-Jacques Loup et qui verra
aussi en action le puncheur
Sofiane Sebihi.
I
Professionnels. Poids coq 54 kg,
6 x 3 minutes: Bertrand
Bossel (Châtel-St-Denis) bat
Sergey Tassimov (Estonie) par
k.-o. au 4e round. Désormais,
Bossel compte six victoires, un
nul et une défaite pour ses huit
combats.
Amateurs. Combats féminins. 56
kg: Cécile Mallaize
(Grenoble) bat Laura Savoy
(Châtel-Saint- Denis) aux
points.
55 kg:
Aurélie Urbano (Dijon) bat
Delphine Veillard
(Châtel-Saint-Denis) aux points.
Combats
masculins. 69 kg: Albasan
Ahnetaj (Bulle) bat Stéphane
Porchet (Châtel-Saint-Denis) aux
points.
63 kg:
Dominique Savoye (Martigny) bat
Sofiane Baaij (Dijon) aux
points.
Bertrand
Bossel (à droite) a trouvé
l'ouverture en un éclair face à
Tassimov.
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Meeting de Sissach, le 19 mars 2006
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